L’éthique du "care"

Le mot de l’éditeur : « Quand Carol Gilligan a énoncé dans Une voix différente (1982) l’idée que les femmes ont une autre manière de penser la morale que les hommes, elle ne s’est pas contentée d’élargir la division des sexes à la morale. Elle a mis en avant un concept largement occulté et laissé à l’état de friche, le care. En portant l’attention sur ce « prendre soin », ce souci des autres, l’éthique du care pose la question du lien social différemment : elle met au coeur de nos relations sociales la vulnérabilité, la dépendance et l’interdépendance. Elle rend ainsi audible la voix des fragiles et met en garde contre les dérives conjointement marchandes et bureaucratiques de nos sociétés néolibérales.
Cet ouvrage propose une synthèse des recherches autour de la notion de care et montre en quoi cette philosophie sociale constitue aujourd’hui un véritable projet de société. »

Sommaire

Introduction

Chapitre premier – Le thème du care la voix des femmes
L’attention aux autres : une autre psychologie morale
Le care n’est pas un maternage
La voix indistincte des femmes
Comment s’occuper des autres sans y perdre son soi ?
Un sexe de la sollicitude et du soin ? Des identités sexuées
Une éthique plutôt qu’une morale
Comment vivre mieux ?
Rendre réciproque un monde asymétrique
Une éthique féministe

Chapitre II – Prendre soin contre l’individu libéral
L’humain est fondamentalement vulnérable mais...
La critique de l’homme libéral
Le tournant de la philosophie pratique au XVIIIe siècle
Vulnérabilité et critique de l’identité
Une ontologie de l’accident
Vulnérabilité et dépendance
Le bon care

Chapitre III – Pour une démocratie sensible
L’usage néolibéral du « prendre soin »
L’approche féminine du care
Les pratiques de soin
Le travail social
Quelle démocratie sensible en France ?

Conclusion
Bibliographie